Dans Woolfy, jeu de plateau résolument coopératif, aidez les trois petits cochons à échapper au grand méchant loup. Construisez-leur une maison de briques pour qu’à nouveau le conte se termine bien.
Temps de lecture estimé : 10 minutes
Woolfy en bref
Edité en 2009, Woolfy met en scène le conte des trois petits cochons. Ce thème populaire et le savoir-faire DJECO lui permettront d’être lauréat de plusieurs prix (Guldbrikken Best Children’s Game Winner 2010, Joker 2010 catégorie « Enfants », Imagination Gaming Awards 2020 catégorie « Young Einsteins Award »).
Woolfy est une création de Grégory Kirszbaum illustrée par Alex Sanders. Cette collaboration n’est cependant pas une première puisqu’on retrouve ces deux noms associés sur d’autres boîtes DJECO. On pense à Batasaurus, Diamoniak ou encore Mysterix.

Contexte de prêt
Woolfy, c’est d’abord une découverte faite dans une ludothèque de quartier.
C’est ensuite un jeu évocateur car il s’appuie sur un thème de conte populaire. De surcroît, les trois petits cochons étaient à une époque une véritable passion – pour ne pas dire une obsession – de l’un de nos rédacteurs en herbe.
A la suite de notre dernier déménagement, nous avons découvert une nouvelle ludothèque et sommes à nouveau tombés sur cette boîte familière. S’en est naturellement suivi un emprunt mais aussi l’envie d’écrire sur ce jeu.


Déroulement d’une partie de Woolfy
But du jeu
Les joueurs doivent réussir tous ensemble à amener les trois petits cochons dans leur maison de briques. Ils devront s’y réfugier avant que le loup ne les attrape mais pour cela, il devront d’abord la construire.
Mise en place
Placez simplement l’ensemble des éléments de jeu sur leurs emplacements. En somme, les trois petits cochons et le loup sur leur cases départ respectives. La marmite au centre du plateau de jeu et enfin la base de la maison près du chantier de briques.

Déroulement d’une partie de Woolfy
Les joueurs jouent les uns après les autres dans le sens des aiguilles d’une montre.
Le plus jeune commence et lance le dé de la couleur du petit cochon qu’il souhaite faire avancer. Il existe alors différentes actions possibles :
Si le dé indique 1, 2 ou 3, le joueur avance le pion cochon du nombre de cases correspondantes. Soit vers la gauche, soit vers la droite. En outre, une fois la case départ quittée, les petits cochons ne pourront plus y revenir.


Si le dé tombe sur la face « maison », le joueur peut, si et seulement s’il le souhaite, placer le pion cochon dans la maison de son choix afin de le mettre à l’abri du loup. Autrement, il a aussi le choix de le laisser sur son emplacement.
Enfin, s’il tombe sur une face « loup », le joueur fait avancer le loup. Ce dernier se déplace toujours dans le sens des aiguilles d’une montre et uniquement sur les cases « loup », c’est-à-dire qu’il fait des sauts de case « loup » en case « loup ». Lorsqu’un ou plusieurs petits cochons se trouvent sur son passage, ces derniers sont placés dans la marmite. Pour être libérés, les joueurs doivent amener un pion cochon libre sur l’une des deux cases « sortir de la marmite ».


Chaque fois qu’un petit cochon termine sa course sur la case « briques », les joueurs ajoutent un pan de mur à la maison de briques. Le toit vient bien évidemment en dernier. C’est par conséquent seulement une fois la maison de briques totalement achevée que les petits cochons pourront s’y refugier.
Dès lors que le joueur a effectué l’une de ces trois actions, c’est au tour du joueur suivant de jouer. Mais attention, sauf cas particuliers, le même pion cochon ne pourra pas être joué deux fois de suite.


Fin de partie
Les joueurs gagnent la partie si les petits cochons parviennent à construire leur maison de briques et s’y réfugier avant que le loup ne les ait mis tous trois dans la marmite !
Avis des marmailles
Petit Woolfy deviendra Big
Woolfy est un jeu qui séduit d’abord avec son matériel, lequel permet une immersion dans l’imaginaire du conte. On a envie de manipuler les figurines voire de les détourner pour se créer d’autres histoires.
Dès les premiers lancés de dés, on retrouve des sensations bien connues pour un jeu de plateau. Le frisson du résultat incertain et son exact opposé, la frustration liée à l’aléa. Principal défaut observé, il arrive parfois que la partie s’éternise, notamment lorsqu’aucun joueur ne parvient à faire le nombre exact pour atteindre la case « briques ». Mais dans l’ensemble, le jeu semble correctement équilibré.
Plus largement, la mécanique de Woolfy suggérera sans doute aux adeptes de la marque DJECO quelques similitudes avec Big Pirate. A cela rien d’étonnant puisque l’auteur des deux jeux n’est autre que Grégory Kirszbaum lui-même. S’ils partagent une parenté, les deux jeux ne sont toutefois pas des calques et se différencient à bien des égards.
Woolfy apparait en effet résolument plus coopératif. Par exemple, le fait qu’un dé ne puisse être utilisé lors de deux lancés consécutif induit qu’aucun joueur ne peut s’attribuer un pion. Nous devons bien reconnaitre que, de notre côté, il faudra un temps d’adaptation pour que chaque enfant accepte de se détacher du petit cochon de sa couleur préférée.

Liens utiles
Woolfy :
- Présentation sur le catalogue de DJECO (pp. 34 – 35)
- Règles du jeu
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